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Pour mieux vivre ensemble dans chacun de nos quartiers

Gatineau a été la première ville québécoise à se donner une politique en matière de diversité culturelle en 2008. Plus de dix ans plus tard, où en sommes-nous?

Gatineau a tenu son premier Sommet du Vivre-ensemble le printemps dernier auquel plus de 200 personnes ont participé. Le « vivre-ensemble » est l’inclusion sociale de toutes les personnes de la société, peu importe l’âge, le sexe, l’ethnie, la culture, etc. Cette excellente initiative de la Ville était l’occasion de mieux saisir comment les citoyens de Gatineau vivent ensemble et se côtoient les un les autres, de cibler ce qui doit être amélioré et de déterminer notre plan d’action pour l’avenir.

Gatineau est maintenant le deuxième pôle d’immigration au Québec, avec 36 760 immigrants, soit 13 % de la population. Le contexte social, économique et politique a évolué et est opportun pour se prévaloir d’un plan d’action pour mieux vivre ensemble. Comme a dit Maxime Pedneaud-Jobin dans son discours d’ouverture: « c’est quand ça va bien qu’il est le plus productif – et le plus facile – de parler des enjeux difficiles ». Il a d’ailleurs eu droit à une ovation debout, signe que les acteurs de la communauté sont tout aussi prêts.

Ce qui ressort des discussions entre les 200 citoyens présents est l’importance de se parler pour mieux se connaître et ne pas avoir peur des différences. Pour forcer la rencontre, les quartiers sont le point de départ pour vivre-ensemble. Comme disait Renée Amyot ici : « Il faut provoquer les situations pour faire sortir les gens de chez eux, avec les fêtes de voisins, les rues hyper conviviales, les parcs intergénérationnels, etc. Je trouve ça prioritaire de miser sur des actions favorisant ce tissu social tissé serré, ce souci des voisins. Les saines habitudes de vie ont un impact sur la santé et la cohésion sociale. »

Les objectifs de ce premier Sommet sont atteints, les premières lignes du plan d’action étant mises sur table. Le maire aimerait d’ailleurs présenter une résolution au conseil municipal pour créer un Comité permanent de la diversité culturelle suite à la publication du rapport final du Sommet : « Ça pourrait prendre la forme d’une espèce d’instance permanente du vivre-ensemble, un conseil où les gens se réuniraient un certain nombre de fois par an. »

Reste à savoir comment les élus autour de la table du conseil sauront se rallier autour de ce plan d’action qui reflète la volonté des citoyens à mieux vivre ensemble. Souhaitons-nous que les idées soulevées lors de ce sommet aboutissent à des gestes et des politiques tangibles.