« De 2017 à 2013, j’ai siégé à la Commission Ville en santé à titre de gestionnaire de santé publique. Je réalisais à quel point les villes possèdent des leviers pour changer les environnements et améliorer les conditions de vie. J’ai trouvé fascinant le travail des élus qui siégeaient et je me suis dit : « Quand je vais être retraitée, je veux faire cela. » »
Maintenant conseillère municipale du district de Limbour, Renée Amyot siège à la même table, mais avec le pouvoir de changer les choses, car « le pouvoir est dans la cour des villes », martèle-t-elle.
Les champs de compétences de la Commission Gatineau, Ville en santé couvrent diverses facettes de la vie municipale qui agissent sur la santé physique et sociale de la population. La Commission peut soumettre au conseil municipal des recommandations sur les orientations à donner à ses actions et sur les politiques. C’est un moyen pour les citoyens et les associations de Gatineau de se rapprocher de l’administration de la Ville pour qu’ils sentent qu’ils peuvent faire une différence sur leur qualité de vie.
En ce sens, la conseillère du district de Limbour a deux chevaux de bataille majeurs, notamment la lutte à la pauvreté et l’itinérance : « Je travaille pour voir ce que la ville peut faire comme développement économique qui amène vers le plein emploi. Nous essayons de trouver des actions pour réduire les impacts de la pauvreté, avec les partenaires de la communauté et les gens d’affaires autour de la table. »
Son deuxième dossier qui lui tient à cœur est le déploiement d’un environnement favorable aux saines habitudes de vie, par exemple la lutte à l’obésité, les maladies chroniques, etc. « Les choix de vie individuels sont influencés par les environnements, dit cette ancienne infirmière. Les gens qui marchent sur la piste cyclable ont un plus grand sentiment d’appartenance et ça a un effet sécurisant pour les familles. Les saines habitudes de vie ont un impact sur la santé et la cohésion sociale. Je trouve ça prioritaire de miser sur des actions favorisant ce tissu social tissé serré, ce souci des voisins. Les gens ont soif de contacts sociaux. Il faut provoquer les situations pour faire sortir les gens de chez eux, avec les fêtes de voisins, les rues hyper conviviales, les parcs intergénérationnels, etc. »
Parmi les autres dossiers qui s’empilent sur son bureau, il y a entre autres le cannabis. « J’essaie de voir quelles décisions la Ville va prendre, dans la foulée de la loi qui sera adoptée sous peu. Il faut notamment statuer sur le zonage, c’est-à-dire les lieux de vente, de production et de consommation. »
Voilà un mandat stimulant et bien entamé pour Renée Amyot qui n’a pas l’habitude de reculer devant un défi!
D’abord infirmière de CLSC en petite enfance, Renée Amyot a été gestionnaire de santé publique au CSSS de Gatineau, directrice adjointe services généraux santé publique, puis coordonnatrice des services ambulatoires et de la première ligne au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Outaouais.
Pour communiquer avec Renée Amyot :
Courriel : amyot.renee@gatineau.ca
Téléphone : 819 595-7110