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L’assainissement des relations de travail à la Ville : complexe mais nécessaire

Crédit: Ville de Gatineau

La signature de la convention collective avec le syndicat des cols blancs, officialisée par le conseil municipal le 6 juin dernier, marque un moment important à Gatineau : la Ville a complété le cycle de négociation amorcé en 2015 et s’est entendu avec chacun des 8 corps d’emploi (employés occasionnels, secteur aquatique, professionnels, brigadiers, cols bleus, policiers, pompiers et cols blancs).

Je voudrais profiter de la fin du cycle des négociations  de relations de travail avec nos employés municipaux pour faire un retour sur le changement d’approche qui a guidé les négociations des dernières années. Au moment de mon arrivée en poste en 2013, j’ai voulu marquer un changement  dans la relation entre le politique et les employés. C’était d’ailleurs un élément qui était central dans le programme d’Action Gatineau à ce moment. Dès le lendemain de l’élection, j’avais téléphoné à l’ensemble des présidentes et présidents des syndicats, je les avais invités à prendre un café dans mon bureau. Un des constats qu’on faisait, c’est que les relations entre politiciens et employés se limitaient au moment où on signait la convention, alors qu’entre les signatures on ne se voyait pas tellement.

L’embauche d’une nouvelle directrice générale a aussi permis de renouveler le contact avec la fonction publique. Mme Lajoie et moi avons fait deux tournées de l’ensemble des employés dans le dernier mandat, un exercice vraiment apprécié de part et d’autre. Ça nous offre une occasion formidable d’échanger avec les équipes sur le terrain, dans leur milieu de travail, de parler de leurs préoccupations. Je suis aussi allé dîner avec des exécutifs syndicaux récemment, ce sont des exercices que j’apprécie beaucoup.

La direction générale a aussi mis en place le comité «Agir ensemble» qui répond essentiellement aux mêmes préoccupations : se donner des forums où les parties patronales et syndicales ne se limitent pas à la négociation de conventions collectives,  mais où on peut réfléchir et échanger sur les façons de faire et d’améliorer les choses. Malgré le contexte difficile imposé par l’adoption de lois sur les régimes de retraite et sur les relations de travail dans le monde municipal, force est de constater que le dialogue a porté fruit.

Bien sûr on a fait plusieurs gains opérationnels très importants dans les conventions, mais pour moi le plus fondamental pour assainir les relations de travail c’était vraiment d’établir des relations plus constructives. On ne se le cachera pas, on a eu des périodes avec certains syndicats où c’était très tendu. Je suis très fier qu’on ait tourné la page là-dessus. Les relations de travail vont toujours être complexes, mais on a démontré que ça peut se faire dans le respect et le dialogue, et dans l’intérêt de toute la communauté. C’est une fin de cycle très positive pour l’avenir, et ça nous montre que tous les efforts et la volonté qu’on a investi là-dedans, autant moi comme maire, que les autres élus, la direction, les syndicats, et bien ça a payé.

Maxime Pedneaud-Jobin

Chef d’Action Gatineau et maire de Gatineau