La 31e édition du Festival des montgolfières de Gatineau (FMG) vient de se terminer et ce fût un succès encore une fois. Avec des milliers de personnes qui ont foulé le parc La Baie, on peut se demander quelle est l’empreinte écologique.
En 2017, le FMG avait recyclé ou composté neuf tonnes de matières résiduelles, soit 32 % des détritus générés pendant l’événement. Cette année, 10 bénévoles de plus que l’an dernier (pour un total de 75) effectuaient le tri des matières résiduelles. Il était aussi interdit aux concessions de nourriture d’utiliser certains produits non recyclables, tels que le polystyrène, quelques types de plastiques et les pailles. Pour la première année, les verres étaient réutilisables dans les bars et bistros. De plus, les navettes gratuites de la STO à l’achat d’un bracelet, les 250 bacs de recyclage, les 200 bacs de compostage et seulement 100 poubelles, l’eau potable disponible pour remplir les bouteilles réutilisables, etc. témoignaient de la volonté des organisateurs de réduire l’empreinte écologique.
Cette façon de faire se veut écoresponsable et sert à :
- Réduire les impacts négatifs de l’événement, entre autres sur l’environnement, soit en réduisant les déchets, les gaz à effet de serre et les ressources naturelles consommées;
- Augmenter les retombées positives de l’événement, soit en encourageant le commerce local ou équitable, les entreprises d’insertion locale, l’accessibilité à l’événement, etc.
Il y a plusieurs formes d’événement écoresponsable, mais ils ont deux objectifs en commun, soit réduire le nombre d’ordures et les émissions de gaz à effet de serre. Au Québec, les plus connus dans le monde des événements écoresponsables sont les événements zéro déchet, sans papier, sans gaspillage, zéro carbone, sans surconsommation, local, biologique, végétalien/végétarien, etc.
Partant du principe que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas, le zéro déchet est un mouvement qui s’inspire du principe des 5R (Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, Composter). Nous pouvons même y ajouter un 6e R avec Réparer.
Gatineau est l’une des villes du Québec les plus proactives en environnement dans le domaine événementiel. Enviro Éduc-Action sensibilise et monitore chaque année plusieurs événements afin de documenter leur tonnage. À Gatineau, il n’y a pas de festival soutenu par le Bureau des événements qui visent zéro déchet ou zéro carbone. Toutefois, selon les données 2017, quelques-uns produisent très peu de déchets, notamment le Gatineau Loppet et le Grand prix du cyclisme.
D’autres événements qui ont également interdit la distribution de contenants et d’emballages à usage unique ont pu grandement améliorer leur performance en matière de recyclage et de compostage. C’est le cas du Festibière de Gatineau, où les restaurateurs vendent leurs produits dans de la vaisselle réutilisable. Le festival brassicole, tout comme de nombreux commerces dans la dernière année, a décidé de délaisser les pailles des plastiques à usage unique. Ces mesures ont permis de recycler ou de composter 78 % des matières résiduelles produites en 2017, par rapport à 32 % en 2014.
Une étude est en cours en ce moment pilotée par le Service de l’environnement et ce, jusqu’au printemps 2019, afin d’évaluer les gaz à effet de serre des événements. Ceci permettra aux promoteurs par la suite d’évaluer les possibles compensations afin de se rapprocher du zéro carbone. La compilation des données 2018 de valorisation des matières sera complétée d’ici le mois de décembre – on vous tiendra au courant des résultats!
Pensez-vous qu’un événement zéro déchet soit possible à Gatineau?