En novembre dernier, l’administration Bélisle nous a présenté son troisième budget qui, malheureusement, ne répondait pas à nos attentes. Il manquait une vision claire et incluait des coupures dans des services essentiels tels que le déneigement des trottoirs et des travaux de pavages prévus. Ce budget ne faisait pas preuve de l’ambition nécessaire pour faire face aux crises du logement et du climat, des défis générationnels auxquels nous devons nous attaquer au nom des citoyen.enne.s de Gatineau.
Heureusement, au cours de la semaine d’étude budgétaire, nous avions déjà pu combler ces lacunes et améliorer ce budget. Nos propositions visant à résoudre les problèmes d’eau jaune, à limiter les coupures dans le pavage, à accélérer le déneigement, à abolir les frais de retard en bibliothèque et à diversifier les revenus ont fait consensus parmi les membres du conseil. Même la mairesse et son comité exécutif ont revu plusieurs de leurs propositions lorsque nous avons soulevé des problèmes, ce qui témoigne de la désorganisation du processus budgétaire, mais surtout de notre capacité à rallier nos collègues via notre leadership positif.
Malgré ces améliorations, le budget amendé restait insatisfaisant à nos yeux et ne parvenait pas à rallier une majorité d’élus. Malgré cela, nous avons persisté dans nos efforts pour trouver des solutions. Nous avons saisi l’opportunité offerte par le projet de loi 39 du gouvernement du Québec, qui accordait de nouveaux outils fiscaux aux municipalités, pour proposer des investissements supplémentaires, notamment dans les mesures de modération de vitesse et pour améliorer le processus budgétaire lui-même.
Grâce à ces initiatives, Action Gatineau a une fois de plus réussi à rallier une majorité du conseil afin de mettre en place les mesures suivantes :
1. Hausse de la taxe sur les terrains vagues desservis : une hausse anticipée de 3 millions de dollars des revenus est liée à cette taxe pour l’année 2024. Une autre source de diversification des revenus, soit des sommes récurrentes pour alléger le fardeau fiscal que représente la taxe foncière.
Avec ces fonds supplémentaires, nous avons prévus 2 objectifs ciblés:
- Mesures de modération de la vitesse : le conseil municipal mandatera également la direction générale et la Commission sur les transports,
les déplacements durables et la sécurité (CTDDS) pour élaborer un plan d’action, un budget détaillé et un plan de réalisation visant à abaisser le seuil des mesures de modération de vitesse et à améliorer le transport actif. Jusqu’à 1,5 million de dollars supplémentaires seront disponibles au besoin dès 2024 pour renforcer ces initiatives.
Crise du logement: l’autre moitié sera dédié à des fonds qui seront utilisés pour résoudre les problèmes de surverses, de capacité sanitaire et d’aqueduc, accélérant ainsi la construction de logements et générant de nouveaux revenus.
- Mesures de modération de la vitesse : le conseil municipal mandatera également la direction générale et la Commission sur les transports,
les déplacements durables et la sécurité (CTDDS) pour élaborer un plan d’action, un budget détaillé et un plan de réalisation visant à abaisser le seuil des mesures de modération de vitesse et à améliorer le transport actif. Jusqu’à 1,5 million de dollars supplémentaires seront disponibles au besoin dès 2024 pour renforcer ces initiatives.2. Évaluation des murs antibruit : le conseil mandate la direction générale de réaliser une étude approfondie de l’état des murs antibruit sur l’ensemble du territoire de la ville de Gatineau. Cette évaluation portera sur les enjeux de sécurité, les options de sécurisation ou de remplacement, les coûts associés et un plan d’action détaillé.
3. Forêt Boucher : nous chargeons la direction générale de poursuivre les négociations avec la fondation de la Forêt Boucher en reconnaissant la mission de conservation de cet organisme. Les fonds supplémentaires seront alloués à la suite de ces négociations, si nécessaire, et nous attendons un rapport devant le conseil d’ici juin 2024.
4. Processus budgétaire : nous mandaterons le comité exécutif pour revenir une proposition visant à mettre en place un mécanisme permettant de recevoir les demandes des élus lors des discussions budgétaires de 2025. Ce processus inclura également une analyse de l’impact climatique des propositions budgétaires. L’intégration d’un « test climat » sur l’ensemble des projets de la Ville est un élément phare du programme d’Action Gatineau et cette analyse dans le cadre budgétaire est un premier pas vers l’avant dans le but de l’intégrer à plus grande échelle et qu’il devienne un incontournable.
Certes, le budget qui fut adopté n’est pas parfait, car il repousse la priorisation des grands projets et creuse le déficit d’infrastructure de la Ville. Cependant, le caucus d’Action Gatineau est fier du travail que nous avons accompli pour mieux répondre aux besoins de la population et dénouer l’impasse dans laquelle nous nous trouvions. Nous avons réussi à dénicher près de 33 millions de dollars pour les 5 prochaines années, ce qui se traduira par de meilleurs services pour nos concitoyen.enne.s et ce sans hausser le fardeau de la taxe foncière grâce à une diversification des revenus.
