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Action Gatineau réitère son opposition à la réduction du nombre de conseillers municipaux

Réduction du nombre de conseillers à Gatineau

 

« La politique municipale est la seule politique qui est encore près des gens.

Ça serait une erreur importante de changer ça.»

– Maxime Pedneaud-Jobin

Gatineau, le 8 mai 2013 – Quatre conseillers d’Action Gatineau s’opposent fermement à la proposition de réduire le nombre de conseillers municipaux pour remplacer ces postes par des non-élus. André Laframboise, Luc Angers, Stefan Psenak et Maxime Pedneaud-Jobin soutiennent que cette mesure éloignerait encore plus les élus de la réalité des gens : « La politique municipale est la seule politique qui est encore près des gens et on voudrait changer ça? C’est une très mauvaise idée, une idée de la vieille école, celle qui croit qu’en politique municipale les débats ne sont pas nécessaires. Le vrai problème de l’administration actuelle ce n’est pas une question de nombre d’élus, c’est une question d’absence de vision et d’absence de leadership  », a déclaré le chef d’Action Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin. Comme le soutiennent les chercheurs et spécialistes des questions politiques municipales Laurence Bherer et James Lightbody, il s’agit d’une mesure qui risque de dépolitiser la vie municipale, de laisser encore plus le pouvoir aux fonctionnaires et aux groupes d’intérêts et d’exclure des secteurs de la population du pouvoir politique. À Gatineau, avec la fusion municipale, le nombre d’élus municipaux a déjà été réduit radicalement passant de 49 à 19.

Les quatre conseillers estiment qu’il faut rapprocher la politique des gens pour s’assurer que les décisions de la ville reflètent ce qu’ils souhaitent. Selon eux, substituer les élus par des attachés de presse équivaut à faire perdre au monde municipal ce qu’il a de plus intéressant, c’est-à-dire la proximité entre les élus et les citoyens. « Avec le deuxième taux de participation le plus faible au Québec à 39,4 %, juste devant Laval, veux-t-on vraiment réduire encore le poids des citoyens au sein de la municipalité? », a affirmé Maxime Pedneaud-Jobin.

Par ailleurs, étant la seule ville du Québec qui ne possède pas d’arrondissements, le conseil municipal devient la seule instance de représentation auprès de laquelle les citoyens peuvent faire appel. « La fusion municipale nous a donné un modèle unique de ville unifiée sans arrondissements. Or, réduire le nombre d’élus à Gatineau a beaucoup plus d’impact ici qu’à Québec, par exemple, où les conseils d’arrondissement peuvent être des endroits où les citoyens peuvent faire valoir leur voix. Ici, le conseil municipal est le seul recours des citoyens, il faut que les élus eux-mêmes soient accessibles », a poursuivi Maxime Pedneaud-Jobin.

Les autres recommandations du comité reprennent ce qu’Action Gatineau propose depuis longtemps : augmentation des ressources à la disposition des conseillers, révision du rôle et du fonctionnement des comités, embauche d’attachés politiques, augmentation du salaire des élus et révision des politiques de communication. Les élus d’Action Gatineau ont d’ailleurs déjà embauché un attaché politique, à même les budgets existants, ce qui avait à l’époque été dénoncé par les mêmes conseillers qui proposent aujourd’hui cette solution.