Lorsque le maire m’a rencontrée, au lendemain de mon élection, pour parler de mes intérêts, je lui ai parlé de participation citoyenne. Le faible taux de participation des Gatinois (38 %) aux élections municipales me préoccupe, et pour faire avancer ce dossier, il m’a confié la coprésidence de la Commission Jeunesse.
Sur le coup, je n’étais pas certaine de comprendre : pourquoi me confier le mandat d’accompagner une vingtaine de jeunes du secondaire, âgés entre 12 et 17 ans? Surtout à moi, une nouvelle élue, même pas la plus jeune du Conseil, de surcroît? C’est surtout quand les jeunes ont présenté le rapport de leur initiative « C’est parti, je vote! » que j’ai compris ce que je faisais là.
Au cours de l’élection municipale, la Commission Jeunesse a organisé une simulation de vote dans 12 des 13 écoles secondaires de Gatineau. C’est près de 4 000 jeunes qui ont voté pour une première fois, grâce à l’aide de 200 élèves bénévoles et de personnes retraitées qui ont joué le rôle de scrutateurs. Les jeunes n’ont eu qu’une heure, pendant leur pause du midi, pour voter, et ils l’ont fait à 25 %.
En guise de comparaison, il faut savoir que les adultes ont eu 52 heures (entre le jour du vote, le vote par anticipation et le vote spécial) pour exercer leur devoir de citoyen, et seulement 38 % se sont prévalus de leur droit de vote. Les jeunes ont-ils des leçons à donner à leurs aînés? On dirait bien que oui!
En plus de parler de démocratie, les jeunes de la CJ parlent culture, inclusion, loisirs, et collaborent avec le service de police pour lutter contre l’intimidation. Ce sont des jeunes allumés, brillants, qui redonnent foi en l’avenir. C’est un privilège de les côtoyer et de les accompagner à travers les dédales administratifs de la Ville. Je n’hésite plus à le crier sur les toits : c’est moi qui aie eu la meilleure commission!
Isabelle N. Miron
Conseillère municipale, district de l’Orée du Parc
Coprésidente de la Commission Jeunesse de Gatineau