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Discours de Maxime Pedneaud-Jobin pour le lancement de la campagne électorale

Merci !

On me dit que vous êtes, au minimum, 567.

Ce que ça veut dire, c’est qu’aujourd’hui, nous formons le plus grand rassemblement politique de l’histoire de la grande ville de Gatineau!

On peut être fiers parce que de nos jours, c’est plutôt exceptionnel qu’autant de gens se déplacent pour une activité politique.

Notre succès vient du fait que nos racines sont profondes. Notre engagement est sincère. Nous avons réfléchi, nous avons consulté, nous avons discuté, nous avons débattu et maintenant, nous proposons.

Nous avons rêvé Gatineau pour ensuite transformer ce rêve en propositions concrètes.

Nous avons ensuite vu des gens annoncer qu’ils étaient prêtes et prêts à entrer dans l’arène politique à nos côtés. Aujourd’hui, c’est tout Gatineau qui se rassemble. Des jeunes, des moins jeunes, des gens de toutes origines et, il faut le souligner, six femmes candidates.

Et ce Gatineau nouveau se rassemble sous notre bannière, la bannière du changement.

Cette équipe sur la scène avec moi et votre présence aujourd’hui confirment que notre démarche était la bonne. Cette équipe est composée de gens qui rêvent de leur ville, qui rêvent de faire un Gatineau meilleur.

À 45 ans, j’ai l’expérience et l’énergie nécessaires pour occuper la mairie de Gatineau. Mais les 4 dernières années m’ont appris que pour gérer Gatineau correctement, il faut une équipe qui partage une vision.

La ville de Gatineau est une très grosse machine : c’est 520 millions de budget et 3000 employés. Pour la diriger, il faut une équipe qui a une vision commune, un plan d’action concret et qui aura le courage de faire les changements qui s’imposent.

C’est pour ça que de centaines de personnes ont fondé Action Gatineau et que des centaines d’autres y ont adhéré :
C’est pour additionner l’expertise des uns et des autres;
Pour combiner les expériences de vie de chacun;
Pour cumuler nos forces et agir ensemble pour notre ville;
Pour rendre des comptes, ensemble de notre action;
En bref, pour former un vrai gouvernement municipal.

Mais, une équipe, si belle soit-elle, ça demeure un outil. Oui, nous voulons être le premier vrai gouvernement municipal de Gatineau. Mais pour faire quoi ?

Je vais vous présenter brièvement nos six objectifs principaux :

Premier objectif : Gatineau doit mieux soutenir la communauté gatinoise. Ses institutions d’enseignement, ses entreprises et ses organismes ont besoin de sa force politique.

Nous ne voulons plus être des concurrents, mais des partenaires des commissions scolaires. Il y a des municipalités, comme Drummondville, qui ont réussi à signer des ententes où l’on vise la facturation zéro avec les commissions scolaires. C’est ce que nous voulons faire.

Il y a des villes, comme Sherbrooke, qui ont fait de leur université le fer de lance de leur développement social et économique. Nous aiderons l’UQO à jouer ce rôle chez nous.

Il y a des villes, comme Québec où la culture n’est pas vue comme une dépense, mais comme un investissement. C’est le genre de ville que nous voulons.

Il y a des régions, comme Chaudière-Appalaches, pour qui l’appui aux entreprises fait partie de l’ADN régional. C’est le modèle que nous voulons suivre.

Il faut se comparer aux meilleurs !

Il y a des maires et des mairesses partout au Québec qui se lèvent pour défendre l’accès à des services de santé de qualité, qui se préoccupent du vieillissement de la population parce qu’ils et elles savent qu’une ville, ce n’est pas une bulle qui offre un certain nombre de services prédéterminés, mais bien un outil administratif et politique qui doit être au service des gens. C’est le type de maire que j’entends être.

Deuxième objectif : moderniser notre démocratie municipale;

À la dernière élection, 61 % des Gatinois n’ont pas voté. Nous avons le plus faible taux de participation au Québec, avec Laval et Montréal.

Les gens ne votent plus par devoir, ils votent quand l’offre politique est intéressante.

Je suis convaincu que l’existence même d’Action Gatineau fera augmenter la participation parce que nous proposons aux Gatinois de sortir d’un système où ce sont des personnalités qui s’affrontent pour entrer dans un système où ce sont les programmes qui comptent.

Nous voulons aussi que la population puisse avoir un vrai mot à dire sur la gestion de la ville après les élections.

Nous l’avons répété souvent, nous voulons revoir de fond en comble le processus actuel de consultations publiques (ex. : Destination Gatineau). Action Gatineau va redonner aux citoyens une prise sur leur ville.

Notre population n’a jamais été aussi informée, jamais aussi instruite, elle connaît sa ville, elle comprend les enjeux. Elle doit donc avoir un pouvoir réel d’influencer le destin de sa ville. Durant la campagne, nous rendrons publics plusieurs moyens d’y arriver.

Troisième objectif : que Gatineau soit un chef de file parmi les villes vertes.

Depuis longtemps les Gatinois expriment la volonté que leur ville donne l’exemple en matière d’environnement. Après les succès du recyclage et du compostage, il y a des gestes importants que nous devons poser pour améliorer le bilan de notre ville en matière de développement durable.

En transport en commun, le Rapibus (qui nous a coûté très cher) doit absolument être un succès. Il y aura des ajustements nécessaires, ce sera notre responsabilité de les faire. Par la suite, notre priorité sera l’arrimage entre les villes de Gatineau et d’Ottawa.

Les deux villes dépensent chaque année des millions dans des réseaux qui sont complémentaires. Notre planification doit être commune, un jour, le train léger devra traverser la rivière.

Nous investirons aussi dans le transport actif : le vélo n’est plus uniquement un loisir, c’est un moyen de transport et notre réseau doit être plus efficace et plus sécuritaire.

Toutefois, on reste convaincus que la bataille fondamentale pour l’environnement doit se faire dans la conception même qu’on a de notre ville. Notre idéal est une ville où, dans chaque quartier, les gens peuvent habiter, travailler, avoir des loisirs et faire leurs achats de tous les jours.
C’est ce type de quartiers qui forment des villes et des communautés durables.
C’est ce type de quartier qu’on va construire.

Quatrième objectif : consolider l’identité gatinoise

Combien de villes peuvent se vanter de compter deux lacs, quatre rivières et des kilomètres de forêts urbaines et de parcs? C’est ce qu’il faut mettre en valeur.

Nous avons aussi la rue Principale à Aylmer, l’avenue de Buckingham, la rue Notre-Dame à Gatineau, la rue Montcalm à Hull. Ce sont des rues d’ambiance comme ça qui font la qualité de vie dans une ville.

Des endroits où on peut prendre un café, aller dans une librairie s’acheter une revue, rencontrer des gens dans un marché public, explorer notre patrimoine, entendre parler de notre histoire, participer à des événements culturels. Pour y arriver chacune de ses rues a besoin de beaucoup d’amour. Nous leur en donnerons.

On peut essayer de bâtir une ville par le haut, mais dans la réalité, les gens s’identifient d’abord à leur quartier. Si leur quartier s’épanouit, ils seront fiers de leur ville. Nous voulons donc mettre en valeur la vie de quartier, renforcer les services et les activités de proximité.

Notre volonté de bâtir Gatineau à partir de ses communautés locales doit aussi s’incarner dans la structure municipale. Nous avons une des villes les plus centralisées au Québec.

Trop peu de décisions se prennent sur le terrain, elles se prennent toutes à la Maison du citoyen. Pour une ville qui a 61 km de long, c’est une erreur.

Pour que les services soient rendus efficacement au citoyen, pour que les gens d’affaires soient servis rapidement, pour que les décisions soient prises dans le respect de la réalité locale, il faut renforcer les services municipaux de proximité et donner du pouvoir aux employés qui sont sur le terrain.

Il y a une question qui reste en suspens, mais qui a fait beaucoup jaser depuis 12 ans. Où est le centre-ville? La réponse qu’on donne à cette question illustre à elle seule la différence entre nous et l’administration actuelle. Dans le modèle des anciennes villes il y avait un seul centre et une périphérie. Nous ne sommes plus dans ce modèle. La grande ville de Gatineau a plusieurs centres. C’est la réalité. Il faut le reconnaître.

Si on veut pouvoir investir massivement où que ce soit à Gatineau, notamment au centre-ville, il faut que chaque centre ait sa mission, son rôle, ses investissements et une place précise dans notre planification.

Une grande ville comme la nôtre, ça se construit à partir d’une vision pour tout le territoire. C’est précisément ce qu’Action Gatineau propose.

J’en arrive maintenant à nos deux derniers objectifs, des changements qui, eux aussi, ne se feront pas sans un vrai gouvernement municipal.

Le premier, assurer une meilleure gestion municipale

On a beaucoup parlé collusion cette semaine et ce n’est pas terminé. Il est impossible d’assurer une saine gestion de la ville de Gatineau si notre seul réflexe est de dire que tout va bien.

Ce n’est pas attaquer notre ville que de dire qu’on s’est fait avoir par des bandits, c’est faire face à la réalité.

Ce n’est pas attaquer les fonctionnaires que de dire qu’on peut faire mieux.

C’est prendre nos responsabilités.

Si l’administration actuelle ne croit pas qu’il faut faire quelque chose de plus contre la collusion, je lui réponds : notre administration va s’en occuper.

Si l’administration actuelle ne veut pas poursuivre les firmes qui ont volé les Gatinois, je lui réponds : notre administration va s’en occuper.

Si l’administration actuelle ne souhaite pas étudier les contrats donnés par la Ville depuis 10 ans pour voir s’il y a d’autres cas douteux, je lui réponds : notre administration va s’en occuper.

Si l’administration actuelle ne croit pas qu’il est utile d’évaluer des solutions originales comme celle de l’ancienne ville de Hull qui permettait à ses cols bleus de soumissionner sur certains contrats, je lui réponds : notre administration va s’en occuper.

Notre administration aura aussi le courage de dire qu’il faut terminer les projets commencés avant d’en ajouter d’autres : avant de penser à Destination Gatineau ou encore à mettre une grande roue sur la Montée Paiement, il faut terminer l’aménagement du Parc des Cèdres, il faut terminer l’aménagement de la rue Jacques-Cartier, il faut terminer l’aménagement de la Rivière Blanche, il faut terminer l’aménagement du Centre nautique de la Lièvre, et il faut terminer l’aménagement du Ruisseau de la Brasserie!!!.

Action Gatineau devra aussi s’assurer que chaque dollar provenant des fonds publics soit bien investi notamment en accélérant la révision des dépenses et des services municipaux. On doit ça à nos contribuables.

Action Gatineau aura le courage de s’asseoir avec les syndicats pour régler la question des régimes de retraite. Ce ne sera pas facile, mais c’est nécessaire et urgent.

Autant le vérificateur général que le rapport de Raymond, Chabot (que l’administration actuelle refuse de rendre public), constataient que l’incapacité de notre ville à prendre des orientations claires coûtait très cher.

Le dossier de l’aréna Guertin nous l’a démontré sans nuance : il aura fallu presque sept ans pour prendre une décision, surtout parce que personne n’est jamais vraiment responsable de ce qui se passe. Avec un vrai gouvernement municipal, nous aurons une obligation de résultat.

Action Gatineau, aura le courage de dire que, financièrement, l’heure est à la prudence.

La saine gestion passe aussi par des batailles politiques. Si nous voulons alléger le fardeau fiscal des contribuables, il faut revendiquer une diversification des revenus municipaux.

Avec la seule taxe foncière, nous ne pourrons ni faire face à nos obligations actuelles, ni faire le rattrapage qui s’impose en matière d’infrastructures.

Comme maire, j’ai hâte de mener ces batailles auprès des ministres à Québec et à Ottawa.

Je suis convaincu que la seule voie réaliste pour assurer une meilleure gestion de notre ville est de se donner un vrai gouvernement municipal!

Le sixième et dernier objectif de notre futur gouvernement sera de mettre Gatineau sur la carte du Québec

Cet objectif est le plus important de tous. On dit souvent que notre situation géographique à elle seule devrait nous permettre de jouer un rôle stratégique important.  On se vante aussi très souvent que Gatineau est la 4e grande ville du Québec. Démographiquement, c’est vrai.

Politiquement, c’est faux. Sherbrooke, Longueuil, Saguenay, Lévis, des villes deux, trois ou quatre fois plus petites que Gatineau ont plus d’influence qu’elle au Québec.

Un citoyen de l’Outaouais sur cinq doit se faire soigner en Ontario. Nous payons 100 millions par année en services de santé chez nos voisins. Pourtant, on n’utilise pas la force politique des 270 000 Gatinois pour revendiquer l’amélioration des services chez nous.

Notre université est la moins financée de tout le réseau de l’Université du Québec. Pourtant, on n’utilise pas la force politique des 270 000 Gatinois pour revendiquer un minimum d’équité.
En un an au pouvoir, la première ministre du Québec n’est jamais venue à Gatineau.

Il n’y a pas trois ministres à Ottawa, à deux minutes d’ici, qui connaissent notre premier magistrat par son prénom.

On a clairement vu notre faiblesse politique dans le dossier Gamelin. Dans le dossier Guertin. Dans le cas du prolongement du rapibus vers Lorrain.

On peut blâmer les autres de ne pas nous écouter, mais il faudrait au moins qu’on parle.

On peut blâmer les autres de nous oublier mais, il faut au moins qu’ils nous aient déjà rencontrés.

Cette impuissance politique est la première chose à changer à Gatineau.

We must stand up for our city. We must speak loud to be heard. Gatineau must be a much stronger voice for West Québec. Action Gatineau will be that voice.

Quand les maires ou les mairesses de Québec, Sherbrooke, Longueuil, Lévis parlent, on les écoute parce que chacun de ces maires a l’appui d’une équipe qui se tient et c’est cette force politique que nous, à Action Gatineau, voulons donner à notre ville.

Nous avons une ville superbe. Une histoire riche. Une scène culturelle en pleine expansion. Nous sommes une ville sportive reconnue. Nos organismes communautaires sont nombreux, novateurs, engagés.

Nos gens d’affaires veulent développer notre économie. Nos bénévoles se comptent par milliers. Nous avons une ville qui bouge et qui veut s’affirmer.

Si notre vie politique était aussi dynamique que les autres domaines le sont, on pourrait faire des miracles, il n’y aurait rien à notre épreuve.

Conclusion

Je conclurai en vous disant ceci. Action Gatineau, c’est un beau mélange d’idéal, de réalisme et d’amour profond de Gatineau. Nous avons fait énormément de chemin depuis quelques années.

Maintenant nous avons besoin de vous. La démocratie, c’est des gens qui parlent à des gens.

L’équipe qui est devant vous travaille d’arrache-pied mais c’est avec vous que nous réussirons.

Parlez à vos amis, parlez à vos voisins, parlez à vos collègues et nous gagnerons.

MERCI !