Plusieurs élus d’Action Gatineau étaient présents à la conférence de presse de la Coalition pour un CHAU (Centre hospitalier affilié universitaire) accessible et durable et ont pu constater l’ampleur que prend le mouvement de contestation quant à l’idée de faire construire une infrastructure d’une telle envergure aux abords du périmètre urbain.
Les principaux acteurs de la région sont unanimes : le nouvel hôpital doit se retrouver sur un site central. Il est important de respecter les critères que s’est donnée la Ville de Gatineau dans ses documents de planification urbaine.
S’il n’est plus à démontrer les risques d’une implantation excentrée sur un plan économique et social, la revue de presse de la dernière semaine laisse présager un achalandage excessif pour les résidents du secteur et une reconfiguration inquiétante du réseau d’autoroute qui viendrait détruire des milieux naturels qui font la renommée de la région.
« Action Gatineau a dans son ADN la volonté de préserver les milieux boisés et d’éviter l’étalement urbain. Étant membre de la commission de l’aménagement et du développement du territoire, pour moi il est inconcevable d’envisager une nouvelle infrastructure qui viendrait contrecarrer ces principes. Je suis très inquiète des répercutions d’achalandage sur nos routes et des conséquences que pourrait avoir une construction aux abords du périmètre de la ville, loin des axes structurants de transport. Nous nous devons de penser aux générations futures lors de la construction de projet d’infrastructure publique majeur qui sont là pour rester. L’étalement urbain occasionne de multiples coûts sociaux, environnementaux et financiers et il faut y mettre fin, à plus forte raison pour les infrastructures publiques! » a déclaré Anik Des Marais, conseillère municipale dans le district de Mitigomijkan.
« Comme président de la commission Gatineau ville en santé, je ne peux pas imaginer qu’en 2022, quand toutes les alertes sont au rouge en matière de changements climatiques, que le gouvernement du Québec pourrait s’accaparer une partie des boisés pour y faire construire le prolongement d’une autoroute. Comme conseiller municipal du district de Limbour, je veux dire aux gens que je représente que je partage leurs vives inquiétudes » s’est exclamé Louis Sabourin, conseiller municipal du district de Limbour.
En décembre dernier, le conseiller Steve Moran a soumis au conseil municipal une résolution demandant au gouvernement du Québec de prioriser un site au centre-ville et d’en justifier la disqualification, le cas échéant, par de bonnes raisons. La résolution a été appuyée par la mairesse et entérinée par une large majorité du conseil municipal.
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