Cherchant à réfléchir à l’avenir du centre-ville, l’Association des résidentes et résidents et de l’île de Hull (ARIH) a organisé jeudi dernier l’événement Confluences. Cette rencontre citoyenne a réuni quatre panélistes, présentant divers aspects du développement urbain en lien avec la mise en œuvre du Programme particulier d’urbanisme (PPU) centre-ville. Ce tour d’horizon rejoint très étroitement les valeurs promues dans le programme d’Action Gatineau.
Suite à une étude d’alternatives à la densification en hauteur, l’architecte Sophie Lamothe croit que la création de logis, d’espaces de bureau et d’espaces commerciaux peut se faire en plusieurs petits projet plutôt que par un projet de grande envergure, et ce dans le respect du PPU centre-ville. Ceci s’accorde tout à fait avec l’importance donnée dans le programme d’Action Gatineau à l’échelle humaine et à la cohérence, en termes de gabarit et de hauteur, avec le bâti historique pour les projets de densification.
L’île de Hull a besoin d’une épicerie! C’est sans surprise le résultat le plus proéminent d’une consultation sur les priorités pour la revitalisation du centre-ville organisée par la Table Jeunesse de Gatineau en février dernier. Les participants ont également mentionné le transport en commun, les commerces de proximité, ainsi que l’importance d’attirer les familles. Ces préoccupations sont adressées par Action Gatineau, qui propose que la ville de Gatineau s’applique à favoriser l’achalandage de ses noyaux urbains et crée des espaces verts au cœur de ses zones d’habitation.
Enfin, Christian Rouillard, professeur d’administration publique à l’Université d’Ottawa a traité de l’importance de faire preuve de prudence avant d’accepter de faire, pour un projet et au nom de retombées économiques, des entorses aux règles établies dans la planification urbaine. Un plan tel que le PPU centre-ville, élaboré par les institutions publiques en concertation avec la population, vise à développer le territoire selon les valeurs des citoyens. Or, le calcul des retombées économiques, très complexe, spéculatif et souvent exagéré, est présenté comme une vérité et constitue un moyen de pression sur les conseils municipaux. La planification urbaine doit servir les intérêts du public et non pas (seulement) ceux du privé. Pour ceux qui suivent l’actualité, nous avons eu tout récemment l’occasion d’assister à une telle situation, où les élus d’Action Gatineau se sont opposés à un projet ne respectant pas les règles établies pour un secteur.
Panélistes :
Sophie Lamothe, Architecte chez A4 Architecture + Design
David Letellier, Doctorant en sciences sociales appliquées à l’UQO
Annie-Pierre Caron Daviault, Vice-présidente de la Table Jeunesse de Gatineau
Christian Rouillard, Professeur titulaire d’administration publique et Directeur intérimaire de l’École d’études politiques à l’Université d’Ottawa
Pour les abonnés de Vidéotron, Confluences sera diffusé le 25 mai à 10h sur MaTV