Le 20 mars dernier, Gatineau a accueilli le Sommet municipal – Résilience climat. Près de 250 personnes se sont réunies pour aborder la problématique de l’environnement pour les municipalités québécoises. Les gens étaient attentifs et réceptifs aux messages de l’Union des municipalités du Québec et des différents panelistes. Je me suis entretenue avec Claude Villeneuve, l’un des conférenciers, biologiste et professeur à l’UQAC.
Quel est le rôle des municipalités?
Premièrement, il faut connaître ses vulnérabilités, par exemple les zones inondables, et mettre en œuvre des mesures pour les réduire. Deuxièmement, il importe de faire une liste de toutes les sources d’émissions de gaz à effet de serre sur lesquelles elles ont une incidence, et voir comment les minimiser, notamment avec le transport en commun, le compostage, le recyclage, l’efficacité énergétique. Troisièmement, il faut impliquer les citoyens et les informer. Quatrièmement, il importe de créer des initiatives carboneutres, comme planter des arbres, réduire les ilots de chaleur, etc.
Les villes en font-elles suffisamment selon vous?
Il y avait de l’urgence au Sommet, y’a pas à dire. Si quelqu’un en doutait avant, il n’en doute plus maintenant. Catherine Potvin, professeure à l’Université McGill et biologiste, a invité les municipalités, qui sont des gouvernements de proximité, à prendre des mesures énergiques pour réduire les gaz à effet de serre. François Reeves, autre conférencier, cardiologue et professeur à l’Université de Montréal, a aussi rappelé que les municipalités peuvent agir sur plusieurs plans comme l’aménagement, le transport et les infrastructures.
Clairement, nous sommes dans l’urgence, surtout si nous voulons être carboneutre en 2050, réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici 11 ans et renforcer nos actions nationales, comme le mentionne le rapport du GIEC. Alors on continue d’y mettre de plus en plus d’efforts pour s’adapter.
Les citoyens en font-ils assez?
Même si on parle d’une goutte dans l’océan, l’océan est composé de gouttes d’eau. Le rôle des citoyens est fondamental. Ils doivent participer activement, car l’ensemble de leurs décisions feront en sorte que nous seront moins vulnérables aux catastrophes naturelles.
En lire plus: