Monsieur MacMillan, vous avez officiellement pris position pour monsieur Bureau parce que, selon vous, il y aurait trop de « bleus » chez Action Gatineau. Je tenais à vous répondre pour deux raisons. La première, c’est que vous vous trompez, les bleus comme les rouges sont largement minoritaires chez nous, la deuxième c’est que Gatineau doit sortir du vieux modèle d’affrontement rouges-bleus.
Dans les faits, l’immense majorité de nos candidats n’a jamais milité ailleurs qu’à Action Gatineau et, parmi les autres, nous avons autant de gens qui viennent de la famille fédéraliste que de la famille souverainiste. Votre obsession pour cette question vous fait voir les uns et oublier les autres, dont Martin Lajeunesse, candidat à Buckingham, qui a fait partie de votre équipe.
Mais tout ça c’est un détail. L’essentiel est de sortir du vieux modèle dans lequel nous sommes confinés depuis trop longtemps. Si l’Outaouais a pris du retard dans toutes sortes de domaines c’est justement parce qu’il y a encore trop de gens incapables de penser autrement qu’en rouge ou en bleu. À l’époque, la région n’était même pas capable de s’unir pour revendiquer la 50. Les uns et les autres préféraient se lancer des roches. Pendant que les autres régions faisaient des gains, nous, nous faisions du surplace. Il faut sortir de cette dynamique nuisible.
J’ai dénoncé le sous-financement de l’UQO par un gouvernement bleu. J’ai dénoncé le sous-financement de la santé par un gouvernement rouge. J’ai demandé aux deux camps de diversifier les revenus des villes pour qu’on puisse limiter les hausses de taxes foncières. Je demande depuis des années que les villes d’Ottawa et de Gatineau arrêtent de s’ignorer et travaillent ensemble, ce n’est ni rouge ni bleu, c’est le gros bon sens. Pendant trois ans, j’ai travaillé à la relance de la laiterie de l’Outaouais, personne ne m’a demandé si j’étais bleu ou rouge et nous avons réussi.
Vous avez tort également quand vous dites qu’une ville ne doit s’occuper que de déneigement, de voirie et de développement résidentiel. Le développement économique ne se résume pas à construire des maisons, la richesse de Sherbrooke et de Québec, par exemple, vient du partenariat entre ces villes et le monde de l’éducation. C’est ça une ville aujourd’hui. C’est ce que nous voulons faire à Gatineau.
J’aime ma ville. Avec mon équipe, je veux me battre pour elle, peu importe qui sera au pouvoir à Québec ou à Ottawa. Je veux la mettre sur la carte politique et pour y arriver j’ai recruté des gens qui étaient des rouges, des bleus, des verts, des bleus pâle, des oranges… mais dont les seules couleurs aujourd’hui sont celles de Gatineau. Notre avenir est dans l’union des forces gatinoises derrière un programme, une vision et un plan d’action communs. C’est ce qui donnera enfin une voix forte à Gatineau.
Maxime Pedneaud-Jobin
Candidat à la mairie