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Un boom anticipé pour l’industrie de la cybersécurité à Gatineau

Dans le cadre de son Plan d’action en économie numérique, le gouvernement du Québec a accordé à IN-SEC-M une somme de 747 500 $ pour soutenir la création de ce centre d’excellence en cybersécurité à Gatineau. Au Canada, le gouvernement fédéral dépensera plus de 500 millions de dollars sur 5 ans dans le cadre de sa nouvelle Stratégie nationale sur la cybersécurité.

Gatineau est un terrain fertile pour l’industrie de la cybersécurité. La majorité des entreprises sont à Montéral, Toronto et Ottawa, et quelques-unes à Gatineau. Mais le client principal pour la cybersécurité est le gouvernement canadien. Les entreprises ayant un pied à terre à Gatineau sont donc éligibles aux programmes du Québec.

Pour développer l’industrie de la cybersécurité dans la région, plusieurs initiatives ont vu le jour récemment. Vous connaissez IN-SEC-M, présidé par Antoine Normand? Fondée en 2017, cette organisation sans but lucratif est formée d’entreprises, de centres de recherche, d’institutions d’enseignement, d’acteurs gouvernementaux et d’associations sectorielles déterminés à adresser les défis les plus complexes en cybersécurité. IN-SEC-M veut promouvoir l’industrie québécoise de la cybersécurité et accroître les capacités d’innovation, de commercialisation et de croissance des PME dans ce domaine. « Au Canada on a beaucoup d’entreprises en cybersécurité, mais pas de grosse, explique M. Normand. Donc pour créer une synergie dans l’univers de la cybersécurité, au niveau des contrats par exemple au gouvernement, on a décidé de fonder un centre d’excellence en cybersécurité.

L’enjeu de cybersécurité est tel que l’Université du Québec en Outaouais (UQO) a récemment ouvert un poste de professeur en cybersécurité. Tant l’UQO que le Cégep de l’Outaouais prévoient développer de nouveaux programmes de formation dans ce domaine. Le Cégep offrira aussi des services de recherche appliquée, d’aide technique et d’information en cybersécurité dans un tout nouveau centre collégial de transfert de technologie (CCTT) en Outaouais. « On était la seule région au Québec où on n’avait pas de centre de transfert de technique collégial en cybersécurité, rappelle M. Normand. En parallèle à IN-SEC-M, dans les locaux de Cilex à l’UQO et lors du Forum de la semaine passée, on travaille fort pour connecter les gouvernements avec les PME innovantes. »

La cybercriminalité devient de plus en plus fréquente et coûteuse pour les entreprises. Même si les PME savent qu’elles doivent se doter d’un plan en cybersécurité, elles ne savent pas toujours comment s’y prendre.

Récemment, la Ville de Gatineau, Investir Ottawa,  et IN-SEC-M ont mis sur pied une stratégie de marketing voulant recruter de nouvelles entreprises, de nouveaux investissements, de nouveaux talents et de nouvelles possibilités d’affaires en cybersécurité. Cette stratégie fera la promotion à travers le monde des capacités, de l’expertise et des infrastructures combinées des villes de Gatineau et d’Ottawa dans le domaine de la cybersécurité. Elle positionnera stratégiquement la région de la capitale nationale comme un épicentre mondial de la cybersécurité et aidera les entreprises et les innovateurs locaux à renforcer leur présence sur le marché mondial de la cybersécurité – un marché lucratif de 152,71 milliards de dollars en 2018 dont la valeur devrait atteindre 248,26 milliards de dollars d’ici 2023, au taux de croissance annuel composé (TCAC) de 10,2 % pour la période 2018-2023[1].

[1] Markets and markets (2018). Cybersecurity Market Worth $248.26 Billion by 2023. www.prnewswire.com/news-releases/cybersecurity-market-worth-248-26-billion-by-2023-893372986.html