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Bouger pour s’adapter

En cette période d’incertitudes, les entreprises d’ici ont la vie dure. Comment les entreprises sportives s’adaptent-elles ? Rencontre avec BougeBouge, un organisme en économie sociale.

Action Gatineau : Comment vous êtes-vous adapté à la COVID-19?

BougeBouge : Évidemment, nos événements estivaux ont été annulés. Pour compenser nous avons lancé la 1ère  BougeBouge virtuelle en mai. L’idée était de donner aux gens une opportunité et une motivation à faire de l’activité physique et à jouer dehors.

Par la suite, un beau partenariat avec RX1 Nation a vu le jour. Nous avons mis nos forces en commun et présenté un défi, encore une fois en mode virtuel, étalé sur trois semaines.

Ensuite, le produit de BougeBouge mobile s’est construit. De l’animation sportive avec DJ était offerte gratuitement aux résidents des quartiers de Pointe-Gatineau et de Limbour les samedis matin. Deux autres journées se sont ajoutées au parc du Renard, dans le secteur Aylmer.

Simultanément, nous avons lancé une campagne de sociofinancement sur la plateforme La Ruche afin de financer des projets ciblant spécifiquement les ados, puisqu’ils ont été particulièrement touchés pendant la pandémie. Nous avons atteint notre objectif à la dernière journée d’admissibilité.

Finalement, suite à l’attention générée par les BougeBouge mobiles, nous avons développé le projet Aylmer s’anime, présenté en collaboration avec l’APICA. Des clubs de marche menés par un.e coach BougeBouge visitent le circuit historique du Vieux-Aylmer les samedis matins, midis et soirs, en terminant le parcours à un café ou restaurant local. Les marcheurs peuvent se procurer à rabais des certificats cadeau de l’APICA sur le site de BougeBouge. De plus, un.e artiste crée une oeuvre collective au parc commémoratif d’Aylmer. Les participants des marches guidées et les autres visiteurs du parc peuvent admirer le processus de création et même y participer à certaines étapes.

AG : Comment la pandémie vous a transformé de façon positive?

BB : En étant déjà séparés géographiquement (Kathy est en Montérégie, Charles-André est en Outaouais), nous avions des méthodes de travail taillées sur mesure pour la COVID. Les rencontres vidéo faisaient déjà partie de nos habitudes depuis longtemps.

Donc nous avons appliquer cette façon de communiquer avec nos différents partenaires. Les liens sont devenus plus serrés. Car, être en vidéoconférence avec quelqu’un directement dans son salon et que l’on voit ses enfants ou son chien se balader en arrière-plan nous permet de mieux connaître la personne derrière la relation d’affaires

Ensuite, la pandémie a stimulé la collaboration et la création de nouveaux projets. Cela nous a permis de rencontrer des gens merveilleux, qui partageaient les mêmes valeurs, de rester motivés malgré tout, de développer des nouveaux produits et, surtout, de poursuivre notre mission : Contrer le décrochage physique.

AG : Quels sont vos projets à venir?

BB : Il y aura une reprise progressive des événements en direct cet automne. Nous venons d’ailleurs d’annoncer la BougeBouge Limbour qui aura lieu le 18 octobre prochain. Notre plan de mesures sanitaires est complet et nous serons fiers d’offrir un événement sécuritaire digne des standards de BougeBouge.

Aussi, suite au succès de cet été, nous poursuivrons nos offres d’animation sportive auprès des quartiers. Ensuite, nous sommes en développement d’un projet qui liera le sport, les arts, l’histoire et le patrimoine et qui utilisera des technologies rendant le tout accessible en tout temps.

Finalement, nous continuerons notre engagement de soutenir des écoles de milieux plus à risques à demeurer actives. D’ailleurs, grâce à notre partenaire Décathlon, nous avons remis il y a deux semaines près de 20 000 $ d’équipement sportif à des enseignants en éducation physique.

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